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  1. Au cours des trois dernières semaines, dans le district du Haut Uélé, en RDC, entre Nagero et Faradje, 3 groupes de la LRA ont informé les communautés de leur volonté de se rendre. Nous avons des raisons de penser que chacun de ces groupes est composé de dizaines d'hommes, femmes et d'enfants enlevés par la LRA.
     
  2. Les leaders communautaires, la société civile et les autorités locales conjointement avec la MONUSCO (DDR, JIOC) et les organisations internationales ont consacré leurs efforts à faciliter leur retour par l'envoi de messages, la sensibilisation des communautés et la mise en place de corridors de sécurité.
     
  3. Le déclanchement d’opérations militaires pourraient compromettre ces efforts, provoquer des attaques de représailles contre les communautés, prévenir les défections et menacer les futures initiatives de DDR et leur crédibilité.
     
  4. Nous, acteurs locaux, nationaux et internationaux travaillant dans les territoires affectés par la LRA, demandons à toutes les forces militaires déployées dans les zones touchées par la LRA (i) de suspendre temporairement toute opération offensive contre la LRA afin de prévenir de nouvelles violences et de faciliter le retour en toute sécurité des rescapés de la LRA; (ii) tenir une réunion avec UNDDR, JIOC, et des représentants de la société civile pour discuter de la situation, (iii) définir une stratégie à moyen et long terme pour travailler ensemble à la protection de la population et encourager les retours. (Iv) renforcer la participation des autorités congolaises à tous les niveaux en faveur de la défection, le retour et la réintégration des rescapés de la LRA.
     
  5. L'Initiative de coopération régionale pour l'élimination de la LRA (ICR-LRA) sous l’égide de l'UA a contribué à accroître la coordination entre les acteurs nationaux et internationaux impliqués dans les pays touchés par la LRA. Bien que beaucoup reste à faire, l'initiative conjointe a contribué à affaiblir la LRA, augmenter la défection et fournir des services essentiels à la population. La situation actuelle pourrait bien être un test pour la stratégie RCI-LRA. Les opérations militaires ne peuvent réussir que si elles contribuent à sécuriser la population, faciliter la réintégration des rescapes et rétablir la paix.

Dungu, le 17 mai 2013