Un accord historique a été signé entre les hauts fonctionnaires et des représentants d’ONG de Côte d’Ivoire et du Libéria. Il doit son aboutissement aux séances de dialogue organisées et facilitées en début d’année par Janet Adama Mohammed, directrice du programme Afrique de l’Ouest de Conciliation Resources.

La Déclaration finale œuvre à promouvoir la valeur et l’importance de la sécurité et de la cohésion sociale dans les communautés frontalières de la Côte d’Ivoire et du Libéria. Elle fait de la compréhension des questions de paix et de sécurité aux frontières communes dans la région du fleuve Mano sa priorité et reconnaît l’importance de trouver une solution pérenne par le biais d’une coopération mutuelle. 

Les parties des deux pays se sont engagées à œuvrer au rétablissement durable de la paix et de la sécurité et à promouvoir la paix, la réconciliation et la cohésion sociale au sein des communautés frontalières. 

Cet accord scelle le renforcement de la collaboration entre les deux pays et devrait donner lieu à diverses initiatives, dont la poursuite de la formation des agents de sécurité, afin de réduire et de prévenir le harcèlement, l’intimidation et l’exploitation de ceux amenés à passer la frontière.

La jeunesse et le renforcement de ses capacités figurent également au cœur des priorités: développement des compétences, formations agricoles et activités de loisir seront mis en place.L’objectif est d’aider à réduire la vulnérabilité de la région causée par le fort taux de chômage.
   
La société civile des deux pays est chargée de favoriser le suivi de la mise en œuvre de chacun des engagements pris dans la Déclaration. La poursuite des dialogues nationaux et bilatéraux devrait renforcer leur mise en œuvre. Comme l’explique Janet Adama Mohammed, directrice du programme Afrique de l’Ouest à Conciliation Resources:  

Lorsque nous créons un espace pour que les gens recherchent ensemble des solutions à leurs conflits, nous les encourageons et les accompagnons uniquement dans les discussions; les processus et les résultats leur appartiennent totalement. La Déclaration d’Accra doit sa réussite aux gouvernements libérien et ivoirien, à la société civile et aux acteurs des communautés frontalières. Je leur en sais tous gré!

Lire la Déclaration d’Accra (en anglais)